Située au cœur du Limousin, la Haute-Vienne réserve bien des surprises à ses visiteurs. Partez à la découverte des trésors de Limoges et de Saint-Léonard-de-Noblat, village inscrit à double titre au patrimoine mondial de l’UNESCO !
Limoges capitale des arts du feu
Mondialement connue pour sa porcelaine, Limoges possède également bien d’autres attraits à explorer lors d’un séjour culturel inoubliable.
La Gare de Limoges
La Gare de Limoges-Bénédictin compte parmi les plus belles gares de France.
Elle doit son nom à l’ancien couvent bénédictin sur lequel elle est érigée. Une première gare, datant du milieu du XIXe siècle, est remplacée par l’édifice actuel en 1929.
La structure, de plus de 10 000 m³ de béton et 1800 tonnes d’acier, est édifiée au-dessus des voies déjà existantes. Elle culmine à 67 mètres de haut pour son campanile !
Son décor, d’inspiration Art Nouveau et Art Déco, rend hommage aux arts du feu dont la ville est maîtresse.
Conseil photo :
Privilégiez l’aube, lorsque le soleil passant à travers les vitraux du dôme, embrase toute la gare !
La Porcelaine de Limoges
Capitale française des arts du feu, Limoges appartient au réseau des Villes Créatives, reconnu par l’UNESCO.
Célébrée dès le Moyen Âge pour sa création d’émaux, elle est, depuis le XVIIIe siècle, renommée pour sa production de porcelaine. Tout débute en 1767, lorsqu’un gisement de kaolin est découvert à Saint-Yrieix-la-Perche, à quelques kilomètres de la cité limousine. Des sites de production industrielle sont fondés dans toute la ville. Limoges reste aujourd’hui l’épicentre de création et transmission de ce savoir-faire d’exception.
Pour tout savoir sur l’histoire et la technique de la porcelaine, ne manquez pas de visiter la Fondation Bernardaud et le musée du Four des Casseaux.
Limoges Lifestyle
Ville vivante, Limoges offre à ses visiteurs une ambiance particulière à découvrir à travers les quartiers de la ville, de son centre historique aux friches industrielles réhabilitées.
Le quartier de la Boucherie
Avec ses maisons à pans de bois, c’est le quartier le plus pittoresque de Limoges. Traversé pour la rue de la Boucherie, le quartier a longtemps rassemblé les bouchers qui comptent alors parmi les familles les plus riches de la ville !
En vous baladant dans ces rues historiques saisissez l’occasion de déguster les recettes locales dont elles sont les gardiennes…
Les halles centrales de Limoges
Situées à proximité immédiate de la rue de la Boucherie, les halles centrales de Limoges sont l’autre temple de la gastronomie limousine.
Construites de 1885 à 1889, leur structure en métal, verre et brique, rappelle directement le style de Gustave Eiffel alors au sommet de sa gloire. L’édifice de 1750 m², inscrit monument historique depuis 1976, a été intégralement restauré en 2019.
La Friche des ponts
Lors d’un séjour estival à Limoges, réservez une soirée à la Friche des ponts. Située quelques encablures du centre historique, sur les bords de Vienne, ce tiers-lieu accueille Limougeauds et visiteurs pendant 3 mois. Sur une surface de 4 000 m², cette ancienne manufacture de porcelaine fait la part belle aux cultures de la rue. Food-trucks, street-art et concerts sont au programme pour des soirées estivales réussies !
Urban Empire Festival
Pour les plus mélomanes, programmez votre séjour limougeaud autour du dernier week-end d’août, l’occasion de conjuguer tourisme et festival de musique. L’Urban Empire Festival se tient au Palais des Sports de Beaublanc. Il mêle têtes d’affiche de la scène rap, rock et électro française, et groupes locaux sélectionnés lors d’une session tremplin, organisée en juin.
En 2021, j’ai eu l’occasion d’assister au concert de Dionysos !
Saint-Léonard-de-Noblat
Ville d’adoption du célèbre coureur cycliste Raymond Poulidor, Saint-Léonard-de-Noblat, est située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Limoges.
Elle possède encore un cœur historique médiéval au centre duquel trône la splendide collégiale Saint-Léonard. Inscrite à double titre au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, elle appartient également au réseau des Plus Beaux Détours de France.
Une étape de pélerinage sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle
La Collégiale Saint-Léonard abrite les reliques du saint éponyme, qui aurait vécu en ce lieu au début du VIe siècle. Proche de Clovis, il est converti au christianisme et baptisé par saint Rémi aux côtés du premier roi des Francs.
Désireux de vivre sa foi en ermite, il quitte Clovis pour se réfugier au cœur de la forêt limousine. Là, il accomplit de nombreux miracles, dont la libération de prisonniers. Léonard sauve également les femmes en détresse lors de leurs couches. C’est ainsi qu’il reçoit en cadeau les terres de Noblat, après avoir aidé à la délivrance de l’épouse du roi d’Aquitaine. Il fonde une abbaye qui devient rapidement un lieu de pèlerinage, sur la Via Lemovicensis qui mène à Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est à ce titre que l’édifice actuel, fondé au XIe siècle, connaît sa première inscription à l’UNESCO.
Saint-Léonard-de-Noblat : ville ostensionnaire
La seconde inscription, toujours en lien avec la figure de saint Léonard, est liée à un patrimoine culturel immatériel : les ostensions septennales limousines !
Ces processions grandioses de reliques de saints sont organisées, tous les 7 ans, dans 20 localités limousines, dont Saint-Léonard-de-Noblat. Cette tradition débute à Limoges en 994, suite au Mal des Ardents combattu grâce à l’ostension des reliques de saint Martial.
À Saint-Léonard-de-Noblat, ce sont bien sûr les reliques de saint Léonard qui sont exhibées dans la ville. Ces ostensions rassemblent, pour l’occasion, visiteurs et délégations de toutes les villes et villages nommés d’après le saint.
Spot photos :
- Pour faire de belles photos, il n’y a pas que le drone ! Pensez également aux bâtiments qui entourent l’église pour des points de vue uniques.
- Les lumières dorées du coucher de soleil apportent une magie supplémentaire à la photo, pensez-y !
- À la sortie de la ville, ne manquez pas le viaduc ferroviaire qui enjambe la Vienne. Il donne à la campagne limousine un petit air d’Harry Potter.
