La Route Napoléon : introduction
Cet article retrace notre épopée sur la Route Napoléon, en Provence Alpes Côte d’Azur, dans le Sud de la France, en juillet 2020 avec Romain Paillette, mon co-équipier, au volant de la mythique Citroën 2CV orange, nommée Clémentine !
La Route Napoléon, dont les premiers tracés remontent à la fin du 18ème siècle, est devenue célèbre grâce à Napoléon Bonaparte.
En effet, l’Empereur, après son évasion de l’île d’Elbe pour la reconquête du pouvoir (Les 100 Jours), débarqua à Golfe-Juan avec 1 200 hommes pour se rendre à Grenoble, afin de recevoir les autorités.
Présentation de l’itinéraire
La Route Napoléon relie donc Golfe-Juan à Grenoble. Bien que nous ayons entièrement parcourus la route en Citroën 2CV, l’article traite surtout de la Route Napoléon de Golfe-Juan jusqu’à Gap et les étapes du parcours sont les suivants:
- Golfe-Juan: débarquement de Napoléon le 1er mars 1815
- Grasse: séjour de Napoléon le 2 mars 1815
- La Martre: halte de Napoléon 3 mars 1815
- Castellane: séjour de Napoléon le 3 mars 1815
- Digne-les-Bains: séjour de Napoléon le 4 mars 1815
- Sisteron: passage stratégique de Napoléon le 5 mars 1815
- Gap: arrivée de Napoléon le 5 mars 1815
L’itinéraire est présenté sur la carte ci-dessous :
Si aujourd’hui la Nationale 85 dite « Route Napoléon » n’emprunte quasiment plus le tracé qu’avait autrefois parcouru l’Empereur, elle n’en demeure pas moins une route extraordinaire aux paysages majestueux.
Elle est également une route chargée d’Histoire et de Légendes grâce à ses villes, ses monuments, ses statues et plaques qui remémorent le passage éclair du Général Bonaparte.
Première étape : Golfe-Juan
Golfe-Juan (26 672 Habitants) est une station balnéaire qui fait partie de la Côte d’Azur et qui appartient à la commune de Vallauris.
- Napoléon débarque à Golfe-Juan en provenance de l’Ile d’Elbe le 1er mars 1815.
- C’est ici que commence notre aventure sur la Route Napoléon, le 12 juillet 2020.
Tout d’abord, lorsqu’on se rend à Golfe-Juan, nous découvrons une station balnéaire typique de la Côte d’Azur, avec son port de plaisance, ses restaurants de bord de mer et ses baigneurs.
Golfe-Juan, la plage où Napoléon a débarqué le 1er mars 1815
C’est le matin tôt qu’il faut venir ! Lorsque la plage est encore vide. Là au bord de l’eau, bercé par le bruit des vagues, fermez les yeux et imaginez alors venir ces embarcations au loin, avec à bord, dans l’une d’entre elles, Napoléon Bonaparte ! Si votre imagination vous laisse aller jusque là, alors peut-être aurez-vous l’occasion de le voir débarquer et qui sait, peut-être même de le saluer !
Sortons de nos rêveries et rendons-nous maintenant près du port de plaisance. Allons sur l’Avenue des Frères Roustan, pour un café à l’Escale. C’est ici, en face, que se trouve une mosaïque avec un Aigle et une inscription:
« Ici débarqua Napoléon, 1815 ».
Début de la Route Napoléon
Dans notre dos, la rue de la Gare avec un panneau de signalisation indique :
« Ici la Route Napoléon commence »
Pour nous c’est le début de l’aventure ! Notre Citroën 2CV Clémentine est garée au croisement des deux routes mythiques : la Nationale 7 et la Nationale 85. Elle fait face aux maisons Arts Décos (typique de Golfe-Juan).
Au croisement, une colonne rend hommage à l’Empereur :
« Salut France, Terre des braves ! » peut-on lire au pied du monument sous le buste de Bonaparte. Celui-ci trône fièrement en hauteur, fixant comme ses troupes les voitures qui défilent.
Salut Golfe-Juan, en route pour Grasse !
Deuxième étape : Grasse
Grasse (50 396 Habitants) est une commune Française de la Côte d’Azur perchée à 400 mètres d’altitude environ et considérée depuis le XVIIème siècle comme la capitale mondiale du parfum.
- Napoléon entre dans Grasse avec ses troupes le 2 mars 1815.
- Nous nous sommes arrêtés à Grasse du 12 au 13 juillet 2020.
La Capitale Mondiale du Parfum
En montant la côte vers Grasse, les premières effluves de parfums provenant des usines, fabriques et autres boutiques nous montent au nez. Ainsi, les senteurs fruitées parviennent à masquer l’odeur d’huile chaude et d’essence en provenance du moteur bouillant de notre vieille Citroën 2CV.
En effet, à Grasse les grandes maisons de parfumeurs Fragonard, Galimard, Molinard font la renommée de la ville depuis déjà plusieurs siècles.
Sous les ombrelles roses qui décorent et protègent du soleil brulant, la cité offre un sentiment de lenteur et une douceur de vivre. Ainsi, Grasse est l’endroit idéal pour un régiment ayant effectué une longue marche.
Napoléon s’est arrêté exactement le 2 mars 1815 pour déjeuner avec ses généraux, on y raconte qu’il dût abandonner ici, 4 canons, une berline et plusieurs voitures. Sans doute pour arriver plus vite à Grenoble. En effet, le Général et ses hommes ne mettront que 5 jours à rejoindre la ville.
Sur la Grande Place, une plaque lui est dédiée. L’Espace Napoléon est ouvert aux touristes pour découvrir une étonnante collection de 400 objets consacrés à l’Empereur, offert par le collectionneur Robert Bartolozzi.
Après nous être imprégnés du parfum de la ville nous laissons derrière nous cette cité aux couleurs chaudes. La Martre nous attend !
Troisième étape : La Martre
La Martre (211 habitants) commune du Var située à environ 1000 mètres d’altitude.
- Napoléon fit une halte le 3 mars 1815 à l’auberge du Logis du Pin.
- Nous avons séjourné à La Martre du 13 juillet au 14 juillet.
Nous continuons donc notre périple sur les traces de l’Empereur.
En avançant, la route commence à se faire plus sinueuse et escarpée. Mais ce n’est rien comparé à ce qui nous attend entre Gap et Grenoble. En effet, les paysages deviennent de plus en plus montagneux.
Là, perdus dans les Gorges de l’Artuby nous arrivons dans le petit village de La Martre qui tient son nom de la fouine que l’on appelle « La Martro » en provençal.
Le Logis du Pin
C’est ici, le 3 Mars 1815, que Napoléon et ses hommes s’arrêtèrent pour déjeuner au Logis du pin. C’est ici également que nous décidons de faire reposer notre 2cv afin de parcourir à pied le village et de retrouver une trace du temps jadis, un bout de chemin emprunté par le « Père de la Patrie ».
Nous empruntons des petits chemins perdus à l’ombre des pins, nous traversons des vastes prairies où l’on peut voir des chevaux galoper au loin.
Nous longeons les bords d’une rivière à l’eau bleue turquoise. Enfin nous passons par le pont de Madame, petite arche de pierre datant du 18ème siècle. Sont-ils passés par là il y a maintenant plus de 200 ans ? Le jour commence à tomber et toujours aucune trace d’un quelconque passage du « Despote éclairé ».
C’est en remontant par un petit sentier sensé nous amener directement dans le bourg de la Martre, que nous tombons nez à nez avec ce fameux buste de Napoléon érigé par Jules Chaperon au tout début du XXème siècle !
« Ce vieux chemin conduit au Logis du Pin (4 kil) ou l’Empereur Napoléon Ier s’arrêta pour déjeuner le 3 mars 1815 » peut-on lire en dessous.
C’est ici que nous allons aussi et c’est d’ici que nous repartirons !
« La Victoire en chantant nous ouvre la barrière… »
À nous Castellane !
Quatrième étape : Castellane
Castellane (1 524 habitants) est une commune des Alpes de Haute Provence située à 722 mètres d’altitude, porte des Gorges du Verdon.
- Napoléon s’y est rendu le 3 mars 1815 pour y passer la nuit.
- Nous sommes restés à Castellane la nuit du 14 juillet, pouvant ainsi profiter du feu d’artifice, l’un des plus importants de la région.
Vous pouvez voir aussi mon article sur Les Gorges du Verdon
Seulement 17 km séparent Castellane de la Martre.
C’est le 3 mars 1815 en fin de journée que Napoléon arrive dans cette petite cité au pied du « Roc » traversée par le Verdon. Il est accueilli dans la plus petite sous-préfecture de France.
En haut du fameux rocher qui surplombe la ville, Notre-Dame du Roc se dresse comme une protectrice sur la chapelle du même nom. L’Empereur a-t-il demandé sa bénédiction ? Toujours est-il que sa mission, à savoir rejoindre Grenoble se terminera sans encombre.
La Porte d’entrée des Gorges du Verdon
Pour notre part c’est le 14 Juillet jour de la fête Nationale que nous arrivons. Avant de profiter du feu d’artifice nous décidons de nous écarter un peu de la Route Napoléon. Nous prenons alors la route des crêtes afin admirer les Gorges du Verdon.
Il s’agit tout simplement du plus grand Canyon d’Europe !
Ces paysages somptueux et gigantesques laissent place à toutes les rêveries, nous sommes seuls face à tant d’immensité. Au loin, les vautours commencent à monter vers le soleil, qui n’empêcheront pas l’aigle au bicorne d’atteindre son but.
Fête Nationale à Castellane
La nuit commence à tomber, nous terminons nos divagations au pied de la vieille tour pentagonale pour admirer la pyrotechnie qui éclaire la ville, le Roc et la vierge, à l’occasion de la Fête Nationale.
Cinquième étape : Digne-les-Bains
Digne-les-Bains (16 460 habitants) est une station thermale des Alpes de Haute Provence. Elle est la préfecture du département des Alpes de Haute Provence.
- Napoléon s’est rendu à Digne-les-Bains le 4 mars 1815
- Nous y étions le 16 juillet 2020
Vous pouvez voir aussi mon article sur Digne-les-Bains et la Vallée de la Durance
La Route Napoléon, de Castellane à Digne, ne manque pas d’anecdotes.
Nous sommes le 4 mars 1815, la troupe est partie très tôt ce matin et le petit Caporal de le Révolution n’a pas encore mangé. En attendant un déjeuner digne de ce nom dans la station thermale, il décide de faire une halte au hameau de la Clappe dans une auberge pour déguster une omelette :
” Une omelette de luxe ! “ En effet, la note parut ” un poil ” salée à notre conquérant ! ” Les œufs sont donc si rares ici ? ” demanda-t-il étonné. ” Non, pas les œufs, mais les empereurs, oui ! “ répondit l’espiègle aubergiste.
Un Napoléon proche de ses sous ? On peut le comprendre ! D’autant plus qu’en sortant de chez l’aubergiste et reprenant la route, l’un de ses mulets qui transportait de l’or serait tombé dans un ravin en laissant tomber les petits coffres remplis de pièces. La légende raconte que, pressés par le temps les soldats et les villageois ramassèrent à la hâte ce qu’ils purent, mais que des pièces pourraient toujours s’y trouver.
L’Empereur arriva finalement à destination à midi et resta 3 heures dans Digne, le temps de se sustenter dans l’Hôtel du petit Paris. Une plaque commémore d’ailleurs toujours son passage à cet endroit précis.
L’avancée vers Digne-les-Bains !
Continuons la Route Napoléon vers Digne-les-Bains qui traversée par la rivière Bléone. À cette portion, elle nous offre un panel de couleurs remarquables. En effet, les eaux turquoises de la rivière se mélangent aux champs de lavande et aux montagnes avec leurs roches parfois noires, rouges orangées.
Malijai
La route est encore longue et les choses sérieuses vont commencer. Sisteron la ville citadelle Royaliste se dresse au loin.
Cette prochaine étape risque d’être mouvementée. En effet, la cité est loin d’être acquise à la cause. Mais la nuit porte conseil dit-on. Le château de Malijai sera l’endroit idéal pour accueillir les fantassins et le plus victorieux des Généraux.
Le soleil se couche derrière les Pénitents des Mées. Un grand feu réchauffe les Grenadiers qui bivouaquent dans la cour. En haut, Napoléon s’endort sur les lectures à voix haute des Fables de la Fontaine lues par le Général Bertrand.
Sixième étape : Sisteron
Sisteron (7 460 habitants) est une ville des Alpes-de-Haute-Provence connue pour sa citadelle Médiévale qui surplombe la ville.
- Napoléon y est passé le 5 mars 1815
- Clémentine la Citroën 2CV a traversé Sisteron le 17 juillet 2020
En arrivant par le pont de la Route de la Motte du Caire qui traverse la Durance on se sent tout petit en face du Rocher de la Baume. Dans notre dos, à 500 mètres d’altitude, se dresse l’imposante Citadelle Médiévale de Sisteron modifiée par Vauban.
Sisteron inquiétait beaucoup l’Empereur. Tout d’abord, la ville était réputée pour son rocher et sa forteresse, véritable rempart contre les envahisseurs. Par ailleurs, sa population était acquise au Roi.
Le 5 Mars 1815 à 2h du matin. L’empereur retrouva sa ” sérénité ” lorsqu’un cavalier revenu de Sisteron lui annonça que la ville était soumise, et toute la résistance étouffée.
Vers 10 heures du matin, Sisteron s’offrit sans défense à l’Empereur ” Soldats, nous voilà sauvés, nous sommes à Paris ! ” Il entre dans la ville et descend à l’hôtel du Bras d’Or, de la rue Saunerie (plaque souvenir) pour se restaurer.
Mais bientôt la population commence à se ressembler et devient nerveuse, Napoléon s’empresse alors de quitter Sisteron, trois heures à peine après y être entré.
Sisteron franchie, direction Grenoble distance de quelques 150 kms, la reconquête n’est plus très loin !
Septième étape : Gap
Gap (40 895 habitants) Gap est une commune des Hautes-Alpes dont le point culminant atteint 2361 mètres.
- Napoléon est arrivé à Gap le 5 mars 1815
- Nous y avons séjourné le 17 juillet 2020
Tallard et son Château du XIVème siècle
Sur la route en direction de Gap nous décidons de faire un léger détour par la D46 pour admirer Tallard et son château médiéval du XIVème siècle.
Vue de la route la perspective est sublime. Se dresse au loin le château avec pour horizon la Rochette, montagne de 1421 mètres surnommée ” le Chapeau de Napoléon “ à cause de cette forme spéciale qui rappelle le Bicorne.
En route pour Gap !
Ensuite, nous reprenons la RN 85 et sur le bas-côté à quelques kilomètres de l’arrivée, un aigle fièrement dressé sur son piédestal nous montre le chemin. Gap n’est plus très loin. Napoléon écrivait dans sa lettre à l’armée sur la plage de Golfe Juan le 1er Mars 1815 :
« L’Aigle avec les couleurs nationales volera de clochers en clochers jusqu’aux tours de Notre-Dame. »
Arrivée de Napoléon à Gap
L’impressionnant cortège entra dans Gap au sud de la ville par la porte Colombe le 5 Mars 1815.
Contrairement à Sisteron, l’Empereur est accueilli en sauveur et héros par la population de Gap. Tout le monde ou presque ! Le maire de la ville, le marquis Jean-François d’Abon voit d’un mauvais œil l’arrivée de Napoleone Buonaparte.
Lorsque ce dernier lui demanda :
« Que pensez-vous de mon retour Marquis ? »
La réponse fut cinglante :
« Je crois qu’il est malheureux pour la France, comme pour vous … »
Mais Napoléon se sentait déjà en territoire conquis et l’armée régulière avait beau se déployer un peu partout elle avait toujours une étape de retard.
« Je suis tranquille depuis l’heure où j’ai mis le pied dans les Hautes-Alpes. »
Nuit de Napoléon à Gap
Napoléon dîna et passa la nuit dans le seul lieu confortable de ville, l’Auberge Marchand. Cette maison bourgeoise ancienne auberge des époux Marchand existe toujours au 17 rue de France où une très belle fresque a été dessinée en 1997.
En quittant la ville voici ce qu’écrivait Napoléon aux Gapençais pour les remercier de leur accueil :
« Citoyens, j’ai été vivement touché de tous les sentiments que vous m’avez montrés. Vos vœux seront exaucés. La cause de la Nation triomphera encore. Vous avez raison de m’appeler votre père ; je ne vis que pour l’honneur et le bonheur de la France. (…) Dans toutes les circonstances où je pourrai me trouver, je me rappellerai toujours avec un vif intérêt, tout ce que j’ai vu en traversant votre pays. »
Il restait une dernière étape à Grenoble pour que Paris et la France soient à nouveau conquises !
Dernière étape : Laffrey avant Grenoble
Laffrey (429 habitants) est un village de l’Isère proche de Grenoble connu pour l’épisode de « La Prairie de la Rencontre ».
La Route Napoléon devient résolument montagneuse de Gap à Grenoble
Pour Clémentine, notre Citroën 2CV, la route entre Gap et Grenoble fut sans doute la plus difficile :
- En effet, les pentes et les côtes sont raides et nous devons parfois les monter en première à moins de 25 km/h générant une file de voitures derrière nous !
- Mais les descentes, elles aussi, ne sont pas de tout repos, l’embrayage et les plaquettes de freins sont mises à rude épreuve.
Revenons le 6 mars 1815, la petite armée Napoléonienne continuait sa route depuis Gap. Ainsi, le régiment décida de passer la nuit à Corps puis de rejoindre La Mure avant de se diriger vers Grenoble.
La Prairie de la Rencontre
Le 7 Mars 1815, l’Empereur n’était plus qu’à quelques kilomètres de son but. Il arriva alors devant le village de Laffrey. Mais dans la plaine, celle qu’on surnommera plus tard « La Prairie de la Rencontre » se trouvait un bataillon du 5ème de ligne envoyé par le Roi Louis XVIII.
Le destin allait se jouer ici
C’est alors que Napoléon s’écarta de Cambronne et de ses soldats. Il s’approcha des militaires de l’armée régulière. Ils avaient sans doute combattu à ses côtés lors de ses épopées guerrières en Europe.
Un silence se fit, puis l’Empereur de tous les Français prononça ces mots qui resteront gravé à jamais dans l’Histoire.
« Soldats, je suis votre Empereur, ne me reconnaissez-vous pas ? »
Ces mots de Napoléon prononcés avec tant d’aplomb, ne pouvait laisser insensible quiconque avait combattu à Wagram, Iéna ou Austerlitz.
Le dénouement
L’émotion se faisait ressentir, Napoléon s’approcha de nouveau à portée de tir cette fois-ci et déboutonna sa redingote en laissant apparaître sa poitrine :
« S’il en est un parmi vous qui veuille tuer son Général, me voilà ! »
À cette phrase retentissante le bataillon du Roi Louis XVIII déposa les armes une à une.
Bouleversés, certains soldats tombèrent en pleurant face au “Père de la Patrie”, d’autres ivres de plaisir coururent en direction de notre Héraut aux cris de « Vive l’Empereur ! ». Napoléon se tourna vers Cambronne, et prononça, déterminé :
« C’est fini. Dans huit jours nous serons dans Paris. »
Fin de notre aventure et dernière étape avant Grenoble
Notre aventure Napoléonienne se termine ici au pied de la statue équestre érigée par Emmanuel Frémiet en 1868 sous les ordres de Napoléon III. Au pied des montagnes et du Grand Lac de Laffrey, fièrement dressé sur son destrier, Napoléon Bonaparte, Empereur des Français, le regard fixé vers l’avenir, laisse encore derrière lui une énième histoire légendaire qui font, encore de lui aujourd’hui, un mythe et le plus victorieux des Généraux.
3000km en Citroën 2CV
Pour nous l’aventure se termine également. Après Grenoble nous rentrons par la Nationale 6 et la Bourgogne. Notre vieille 2cv Clémentine est un peu fatiguée après 3000 km, pourtant aucun problème mécanique n’est à signaler.
On se prend alors à rêver de nos futurs voyages et conquêtes et l’on se dit que décidément « Impossible n’est pas Français ».